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Foire aux questions
L’orthodontie est une spécialité médicale issue de la pratique de la dentisterie. Elle utilise les propriétés d’adaptation et de croissance uniques des dents et des mâchoires pour rétablir le fonctionnement harmonieux des arcades dentaires.
Pour cela, l’orthodontiste utilise divers appareillages qui se fixent sur les dents, afin d’y exercer des forces physiologiques. Le type et la forme des appareils utilisés varient en fonction de l’âge du patient et des problèmes à résoudre. Idéalement, les traitements sont commencés jeunes et se finissent une fois que toutes les dents permanentes sont présentes en bouche. Cependant, l’orthodontie apporte aussi des solutions ponctuelles ou globales très satisfaisantes à tout âge de la vie.
On peut consulter à tout âge.
Généralement, de 6 à 12 ans, on vérifie le bon engrènement des dents du haut et du bas, afin d’éviter une croissance asymétrique du visage ou de permettre la bonne évolution des dents définitives, on parle d’interception. L’enfant possède toujours des dents de lait, et le traitement ne peut être complet qu’avec la bonne évolution des dents permanentes.
De 12 à 16 ans, c’est la période clef de l’orthodontie, les enfants sont en pleine croissance, et toutes les dents définitives arrivent sur l’arcade. C’est le meilleur moment pour réaliser le traitement.
À partir de 16 ans et tant qu’on a des dents, il est toujours possible de les déplacer, mais les marges de manœuvre sont plus réduites, car la croissance des mâchoires est terminée. Dans les cas extrêmes de décalages des mâchoires, l’orthodontie s’associe à la chirurgie maxillo-faciale pour rétablir la bonne harmonisation des arcades dentaires.
Au bon moment !!!
Il faut bien comprendre qu’un traitement d’orthodontie global peut être fragmenté dans le temps en fonction des différents problèmes à résoudre : on peut rétablir une croissance harmonieuse des mâchoires à 6 ans, faire de la place pour une dent coincée à 9 ans, et finir d’aligner les dents à 13 ans. Cela ne veut pas dire que l’enfant va avoir un appareil en bouche pendant 8 ans, cela veut dire qu’il va être suivi régulièrement afin d’effectuer des tâches ponctuelles au bon moment !
Le même enfant, qui ne se serait présenté au cabinet qu’à l’âge de 13 ans, nécessiterait sûrement l’extraction de dents définitives, un port d’élastiques conséquents et un traitement avec des bagues plus long.
Si ce patient n’était venu nous consulter qu’à l’âge de 25 ans, il présenterait une asymétrie du visage, un mauvais alignement et des dents incluses. La réhabilitation des arcades dentaires reste possible en passant par le port de bagues et l’extraction de dents définitives, mais seule une chirurgie maxillo-faciale permet alors la correction des grandes asymétries.
A l’âge de 40 ans, des problèmes d’ouverture et de fermeture de la bouche se surajoutent, et il n’est certainement plus possible de mettre en place les dents incluses (ankylose). On passe alors à un autre type de réhabilitation nécessitant la mise en place d’implants dentaires.
Le jour de la première consultation, l’orthodontiste examine le patient pour déterminer si un traitement est nécessaire, et si oui, à quel moment le commencer. Un rendez-vous est alors fixé pour prendre des radios, des photos et une empreinte des dents, afin de réaliser un diagnostic complet. Le troisième rendez-vous a lieu une semaine plus tard pour confirmer le plan de traitement et remplir les papiers pour la prise en charge par la sécurité sociale.
Les poses d’appareillage durent environ 45 minutes. Elles se déroulent les matins et les débuts d’après-midi.
Les rendez-vous d’activation sont espacés de six semaines pour les enfants et de trois semaines pour les adultes (l’os ne réagit pas de la même façon). Ces rendez-vous durent environ quinze minutes et sont donc réservés pour les fins d’après-midi, une fois que l’école est finie.
Lorsque le résultat obtenu est satisfaisant, l’appareil actif peut être enlevé, mais le traitement ne s’arrête pas pour autant, on entre alors en phase de contention : c’est une période de consolidation qui permet à l’os qui entoure les dents de bien cicatriser. Un appareil de nuit est réalisé en fonction du problème initial et doit être porté avec assiduité. C’est la partie la plus sensible du traitement, car il ne faut pas lâcher prise !!!
Généralement, les rendez-vous pendant la période de contention sont très rapides (on regarde juste que tout va bien) et espacés de trois mois. Par contre, au moindre problème, doute ou interrogation, il est impératif de revenir au cabinet en courant avant que le problème ne s’aggrave !!!
L’orthodontie est une discipline en plein essor qui utilise des matériaux de haute technicité permettant des traitements de plus en plus rapides, précis, indolores et esthétiques. Ainsi, les techniques dites « classiques » (palais en résine et multi-bagues) sont de plus en plus performantes, mais de nouveaux types de traitement font leur apparition :
traitements multi-bagues invisibles à l’intérieur de la bouche,
traitements «invisibles» à l’aide de séquences de gouttières transparentes,
correction de la position des mâchoires dès le plus jeune âge pour optimiser la croissance,
coordination des chirurgies maxillo-faciales chez l’adulte,
utilisation d’implants osseux pour augmenter la rapidité et l’efficacité des traitements…
Bien sûr !!! L’orthodontie chez l’enfant a pour but de positionner les dents et les mâchoires de manière idéale et individualisée. Ceci est possible car les dents des enfants ne sont pas usées et qu’il leur reste un bon potentiel de croissance des mâchoires.
Chez l’adulte, les dents commencent à s’user, certaines peuvent manquer et les mâchoires ont fini leur croissance. Il est donc plus difficile d’arriver au résultat théorique idéal ; toute la finesse du traitement réside dans les différents compromis à réaliser pour concilier optimisation du résultat et activité socio-professionnelle. Pour faire simple, chez l’enfant, le but du traitement est d’obtenir un résultat parfait, et chez l’adulte, on recherche le meilleur compromis entre demande du patient et finitions thérapeutiques.
Concrètement, les mêmes appareillages sont utilisés pour les enfants et pour les adultes, même si les solutions les plus esthétiques sont généralement privilégiées. Par contre, les rendez-vous sont plus rapprochés dans le temps, car les dents doivent être stimulées plus souvent.
La grosse différence, finalement, est la non prise en charge du traitement par la sécurité sociale s’il est débuté après l’âge de 16 ans, et si la malocclusion ne constitue pas un handicap sévère.
Cependant, certaines mutuelles commencent à prendre en charge les traitements d’orthodontie chez les adultes.
Il existe différents types d’appareils peu ou pas visibles :
les appareils amovibles à ne porter que 12 à 14 heures par jour : il s’agit d’appareils en résine, moulés sur la surface des dents, et qui permettent de réaliser des mouvements étendus, mais peu précis : agrandir un palais, modifier la croissance des mâchoires, écarter ou redresser une dent…
les appareils fixes, fixés sur les dents du fond et épousant la forme du palais : ils ne se voient pas de l’extérieur, mais leur usage est limité à certains mouvements dentaires. Ils sont souvent utilisés en début de traitement, pour modifier la forme du palais, ou repositionner la langue.
les gouttières transparentes : elles doivent être portées toute la journée, sauf pendant les repas et le brossage des dents. Elles sont relativement invisibles, mais peuvent provoquer quelques troubles de diction au début du traitement. Elles rendent de grands services en orthodontie, mais ne permettent pas de réaliser tous les mouvements.
Les appareils multibagues en technique « linguale » : les faces visibles des dents sont laissées complètement libres, tout se passe à l’intérieur de la bouche. Il s’agit d’un système entièrement réalisé sur mesure, très complet, et permettant d’obtenir les meilleurs résultats
Lorsqu’un traitement est fini correctement, les dents du haut et du bas s’emboîtent comme des Lego® et se déplacent harmonieusement dans toutes les directions. Elles sont en équilibre avec la langue, les lèvres et les joues. C’est la rupture de cet équilibre qui peut provoquer un déplacement des dents. Pour cela, il faut bien penser à manger des deux côtés, à avoir une déglutition mature, c’est-à-dire dents serrées, lèvres détendues et langue appliquée contre le palais, et il est bien sûr interdit de ronger ses ongles, de sucer son pouce ou de manger ses stylos de manière compulsive.
Le port de l’appareil de contention à la fin du traitement actif est bien entendu primordial, car il aide l’os qui entoure les dents à se reconsolider après le traitement.
Les malocclusions regroupent l’ensemble des problèmes impliquant l’imbrication des dents du haut et des dents du bas.
On distingue les malocclusions globales, portant sur l’ensemble des mâchoires : trop en avant, trop en arrière, de travers, qui convergent, qui divergent… celles-ci ont des retentissements sur la mastication, la phonation, la forme du sourire, du visage et sur les articulations des mâchoires.
Il existe aussi des malocclusions plus ponctuelles, qui n’intéressent que quelques dents. Elles créent un déséquilibre dans le fonctionnement des mâchoires, qui peut être plus ou moins bien accepté selon l’intensité du problème, mais surtout elles peuvent avoir des répercussions sur la croissance des mâchoires si elles se produisent à un jeune âge.
Différents types de douleur sont associées à différentes étapes :
La pose de l’appareil est généralement indolore. Seule la mise en place des bagues sur les molaires peut provoquer des douleurs de tassement si elles sont très serrées. Ces bagues sont de plus en plus souvent remplacées par des tubes collés et donc indolores.
Une fois que l’appareil est activé une première fois, une gêne plus qu’une douleur s’installe progressivement, certaines dents pouvant être plus sensibles que d’autres. Une nourriture souple est alors recommandée quelques jours, le temps que les dents retrouvent une sensibilité normale.
À chaque activation de l’appareil, le fil qui relie les dents est remis en tension, créant de petites douleurs brèves à la manipulation. Les dents redeviennent progressivement sensibles pendant quelques jours. Plus le traitement avance, plus les douleurs d’activation s’estompent.
Une des phases les plus importantes du traitement est le port des élastiques. C’est lui qui permet l’emboîtement final des dents. La plupart du temps, un port continu est recommandé ; celui-ci occasionne des douleurs de tension dans un premier temps, puis celles-ci vont rapidement disparaître si le port est régulier. Des élastiques mal portés provoquent des douleurs discontinues, car l’organisme n’a pas le temps de s’adapter.
Lors de la dépose de l’appareil, une force de cisaillement brève est appliquée sur chaque attache. Celle-ci est généralement indolore, mais certaines dents peuvent être plus sensibles que d’autres, provocant de petites douleurs surprises, mais qui n’altèrent heureusement pas la joie d’être débagué !!
La première des précautions est le nettoyage approfondi des dents pendant tout le port de l’appareil. En effet, la nourriture qui stagne est mangée par les microbes qui se multiplient à toute vitesse et en profitent pour détruire la gencive et la surface des dents !!
De même, un appareil propre occasionne moins de frictions entre ses composants et augmente donc la rapidité du traitement, ce qui n’est jamais négligeable.
D’autres précautions visent à éviter le décollement de l’appareil ou la torsion du fil qui relie les attaches. Il ne faut donc pas manger des aliments durs, croquants ou collants, ne pas grignoter ses stylos ou ses ongles et éviter de porter systématiquement ses doigts à la bouche.
La persistance de mauvaises habitudes (succion du pouce, tétine, doudou ou ongles) ou d’une déglutition immature (langue et lèvres entre les dents) perturbe le fonctionnement de l’appareil en créant des forces parasites très puissantes. Il est donc très important d’y remédier.
L’extraction des dents de sagesse étant le plus souvent prescrite par les orthodontistes, elle est fréquemment.assimilée à un gage de pérennité du traitement, ce qui n’est absolument pas vrai !!!
La véritable raison de l’augmentation des extractions de dents de sagesse est que ce sont les dernières à arriver en bouche et qu’elles ont de moins en moins de place pour se positionner correctement : en effet, la nourriture actuelle est de plus en plus molle et les dents ne s’usent plus suffisamment pour laisser la place à une bonne évolution des dents de sagesse. Il existe bien sûr d’autres indications qui sont, elles, d’ordre purement génétique ou congénital : anomalie de forme ou de position d’un germe, absence de l’antagoniste… |
Oui, évidement, mais on s’y habitue !!!
Qu’il soit en vestibulaire (sur la face visible des dents) ou en lingual, l’appareil agresse les joues, les lèvres ou la langue, il faut donc un certain temps d’adaptation pour que les muqueuses se modifient, comme pour de nouvelles chaussures …
Il peut aussi y avoir des problèmes d’élocution au début, mais la langue s’y adapte aussi très rapidement.
Une fois de plus, le plus important n’est pas le fait de se brosser les dents, mais d’avoir les dents absolument propres, c’est le résultat qui compte :
Brossage fréquent et complet : tout va bien, les dents sont toujours parfaitement lisses, brillantes et les gencives sont roses, c’est parfait.
Brossage fréquent mais incomplet : de la plaque dentaire (du moisi !! ) peut s’accumuler à certains endroits et provoquer des saignements de gencive et une déminéralisation de l’émail sur les zones concernées (souvent la canine du côté de la brosse à dents). Une modification du brossage, et tout rentre dans l’ordre.
Brossage fréquent et nul : ce n’est pas sérieux, l’enfant se lave le bout des dents de devant pour faire illusion, il y a du moisi partout et toutes les gencives saignent. S’il n’y a pas d’amélioration immédiate, il faut retirer l’appareil.
Brossage irrégulier et complet : ce n’est pas si grave, car au moins une fois par jour tout est nettoyé parfaitement, et finalement, à part un morceau de salade et un bout chocolat qui passent l’après-midi dans le sourire, la plaque n’a pas le temps de s’installer.
Brossage irrégulier et incomplet : il faut réagir, la plaque s’accumule dans certaines zones, les gencives saignent et des lésions irréversibles de l’émail vont apparaître si rien ne change. Sans amélioration rapide, il est préférable de retirer l’appareil.
Brossage irrégulier et nul : la paresse associée à la maladresse et à une certaine inconscience, l’orthodontiste est furieux et enlève l’appareil immédiatement !!!!!
Un traitement d’orthodontie est une somme d’objectifs plus ou moins continus occupant un temps relativement incompressible, certains pouvant se dérouler en parallèle et d’autres en continu.
Un traitement complet dépasse rarement trois ans de temps de traitement actif, mais les soins peuvent être dispatchés sur une période de six à huit ans ! (cela ne veut pas dire que l’enfant aura un appareil pendant huit ans, mais il aura des visites régulières chez son orthodontiste pour vérifier la bonne évolution de la dentition). On peut dire que 75% des traitements sont relativement simples et nécessitent entre un an et demi et deux ans et demi de traitement.
Trois facteurs essentiels modifient la durée du traitement :
La physiologie du patient : l’os des mâchoires est plus ou moins ductile et réactif suivant les personnes ; la salive est plus ou moins riche en tartre…
Le brossage des dents : un appareil propre offre moins de friction et de résistance au mouvement.
La casse de l’appareil : si ce n’est jamais bien grave, il vaut mieux toujours réparer l’appareil le plus vite possible, sinon il fonctionne moins bien, et donc on perd du temps !!
Le port des élastiques : s’il est incomplet ou inexistant, rien ne se passe. L’appareil devient aussi utile qu’une voiture sans essence !
Dernière mise à jour : 05 octobre 2013